C’est l’époque propice à la récolte de feuilles de bouleau pour en faire des teintures. Je me suis donc mise en route ce matin avec mon sac en chèvre, mon sécateur et mon appareil photo. La forêt en haut de chez moi n’est pas l’endroit le plus riche en bouleaux, mais je l’aime beaucoup, avec ses petits coins sympas, ses tumulus et ses enclos quadrangulaires datant de l’Age du Bronze (le site de Fort Harrouard n’est pas loin!).
C’est l’époque où tout pousse, où les nuances de vert sont les plus jolies et où fleurissent les jacinthes des bois…
Je récolte toujours les jeunes feuilles de bouleau, en prenant toujours garde de passer d’arbre en arbre, ne prenant qu’un peu à chaque fois. C’est long, mais ça permet de se balader, de regarder, de sentir, d’observer: des choses qu’on ne fait plus assez dans ce monde de dingues… J’adore ces moments-là, pendant lesquels on est dans l’instant présent, on est immergé dans la Nature avec une intention. On se fond dans le sous-bois, on avance doucement, on ne fait pas beaucoup de bruit, on est à l’écoute, tous les sens sont en éveil! Presque une expérience spirituelle…
Je ramasse les feuilles et coupe aussi des rameaux, destinés au séchage: ça prend moins de place à faire sécher car on les suspend et le bois sec fait un excellent allume-feu, rien ne se perd!
Mais vous vous demandez certainement pourquoi j’ai intitulé cet article « une récolte pas comme les autres »? Et bien elle fut riche en émotions. J’étais en train de ramasser mes feuilles et de me diriger vers un grand bosquet de bouleaux, quand j’ai vu détaler à une cinquantaine de mètres, un sanglier. « Tiens, il est tout seul! » me suis-je dit… j’ai continué à avancer, tranquille, et soudain, à une dizaine de mètre de moi, sous un bouleau, j’ai vu un tas de terre se mettre à bouger! sauf que ce n’était pas un tas de terre, c’était une petite troupe de très jeunes marcassins parfaitement camouflés!
Evidemment, ma première pensée a été « M… alors, où est la mère maintenant? », parce que tomber sur une maman sanglier qui protège ses petits peut vite devenir extrèmement inconfortable! mais celà faisait une bonne dizaine de minutes que je l’avais vue partir et je me suis donc approchée très doucement des bébés pour prendre quelques clichés au zoom. Je me suis ensuite éloignée lentement pour ne pas les faire paniquer!
J’ai eu quelques instants plus tard un petit coup de stress en entendant un animal cavaler à quelques pas de moi, mais ce n’était qu’un chevreuil qui m’a vu arriver un peu tard et s’est carapaté! Ouf… La laie a du retrouver ses petits plus tard, là où elle les avait laissés. Quelle rencontre! 🙂
La récolte dans la Nature est toujours une joie profonde pour moi! Il y a des plantes sechées que l’on peut acheter, dont le bouleau, la bruyère, la tanaisie etc. mais on passe alors à côté de ces petits moments tout simples qui font tout le sel de la vie! 😉
Allez, hop, maintenant c’est parti pour les premières teintures au bouleau de l’année!






une super jolie surprise !!!!!
c’est très vivifiant cette balade en sous bois….je crois que j’aurais eu bien peur si j’avais vécu l’aventure….j’ai hâte de voir les teintes….çà donne quoi comme couleurs le boulot?
ça donne du jaune!
Bonjour moi j’aimerais faire des tisanes avec les feuilles de bouleau il faut les faire sécher aussi s’il vous plaît et combien de feuilles pour une tasse de tisane merci de me répondre
Bonjour!
je suis désolée, mais je ne m’y connais pas vraiment en tisanes de feuilles de bouleau, je les utilise seulement pour mes teintures! 😉
Amicalement,
Micky
Merci pour la jolie balade…et les merveilleuses photos..
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